Le parasitisme (du grec - para, « à côté » et - sitos, « qui mange ») est une relation biologique symbiotique dont le symbiote (parasite) tire profit (en se nourrissant, en s'abritant ou en se reproduisant) aux dépens de l'hôte. Non seulement le bénéfice de la relation est unilatéral, mais le parasite est destructeur (et parfois mortel) pour son propre hôte. On peut considérer le parasitisme comme un cas particulier de prédation (le parasite se nou
Le parasitisme (du grec - para, « à côté » et - sitos, « qui mange ») est une relation biologique symbiotique dont le symbiote (parasite) tire profit (en se nourrissant, en s'abritant ou en se reproduisant) aux dépens de l'hôte. Non seulement le bénéfice de la relation est unilatéral, mais le parasite est destructeur (et parfois mortel) pour son propre hôte. On peut considérer le parasitisme comme un cas particulier de prédation (le parasite se nourrit aux dépens de son hôte) sans intention de tuer l'hôte.
Types de parasitisme
On distingue le parasite vivant à l'intérieur de l'hôte (endoparasite) de celui qui lui est extérieur (ectoparasite). La sélection naturelle favorise les parasites les plus habiles à repérer et à consommer leur nourriture. La sélection naturelle favorise aussi l'apparition de moyens de défense chez les hôtes. Le parasite doit s'adapter pour rencontrer l'hôte et survivre dans l'hôte. Lhôte doit s'adapter pour ne pas rencontrer le parasite et se débarrasser du parasite si la rencontre a eu lieu. Une course aux armements s'installe donc entre les deux partenaires. Le parasitisme est un mode de vie, certains auteurs considèrent qu'il est pratiqué par la majorité des espècesDA Windsor, Int J Parasitol 28:12 (1998), pp1939-1941. Le parasite a trouvé des avantages adaptatifs à ce mode de vie :
- Habitat : milieu stable, à l'abri des prédateurs
- Mobilité : permettant la dissémination des propagules
- Énergie : l'hôte fourni la nourriture Le parasitisme est caractérisé par l'existence d'un cycle de reproduction et de développement des parasites.
- Un cycle monoxène fait intervenir un seul hôte.
- Au cours d'un cycle hétéroxène, un, deux ou plusieurs hôtes intermédiaires interviennent. On trouve des parasites dans l'ensemble du monde vivant (les virus sont considérés comme des parasites obligatoires). Certains embranchements sont composés quasi exclusivement de parasites (exemples : les plathelmynthes monogènes), bien que la plupart comportent des espèces parasites et free-living (exemple : les nématodes). Les parasites sont parfois eux-mêmes victimes de parasite. Ces cas font partie de l'hyperparasitismeOn parle aussi d'hyperparasitisme quand un individu-hôte présente une charge parasitaire très importante. Localisation
- Ectoparasite : le parasite est présent à l'extérieur de son hôte (parties externes comme la peau ou cavités comme les cavités buccales ou branchiales).
- Mésoparasite : le parasite est localisé dans une cavité de l'hôte communiquant avec l'extérieur. La limite entre endo et mésoparasites est parfois floue (comme pour le cas des cavités branchiales).
- Endoparasite : le parasite est présent dans les tissus (intramusculaire par exemple), dans le système sanguin, ou possède une localisation intracellulaire (exemple des Plasmodium) Différentes relations interspécifiques
Ce tableau résume les possibilités d'interactions, en terme d'effets, entre une espèce A et une espèce B. Parasitisme en médecine
En médecine humaine et vétérinaire, on appelle parasite un métazoaire ou un protozoaire parasitant l'organisme et entraînant une parasitose (n'incluant donc ni virus (virose), ni bactérie (infection bactérienne), ni champignon (mycose) . Exemples : plasmodies, tænias, leishmanias, sarcoptes, etc. Exemples
-Endoparasites
- Plantes
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- Rafflesia
- Animaux
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- Acanthocephala
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- Candirú (Poisson Vampire du Brésil)
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- Clonorchis sinensis (douve de Chine)
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- Fasciola hepatica (Grande douve, agent de distomatose hépatique)
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- Dicrocoelium dendriticum (Petite douve, agent de distomatose hépatique)
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- Cymothoa exigua
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- Dracunculus (Ver de Guinée agent de la Dracunculose)
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- Enterobius vermicularis (Oxyurose)
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- Ascaris lumbricoides (Ascaridiose)
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- Strepsiptera (Insecte)
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- Strongyloides stercoralis (Ver nématode, agent de la Strongyloidose)
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- Taenia saginata (ténia inerme), Taenia solium (ténia armé)
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- Diphyllobothrium latum (le bothriocéphale)
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- Echinococcus granulosus (agent de l'échinococcose kystique, ou kyste hydatique), Echinococcus multilocularis (agent de l'échinococcose alvéolaire)
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- Schistosoma (les schistosomes, agents des bilharzioses)
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- myases (larves de mouches)
- Champignon
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- Aspergillus (Aspergillome)
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- Gymnosporangium et autres rouilles
-Protistes (Protozoaires)
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- Plasmodium (Paludisme)
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- Kinetoplastide (genres Trypanosoma et Leishmania)
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- Balantidium coli
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- Giardia lamblia et Giardia intestinalis (Giardiase)
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- Entamoeba histolytica (Amibe)
-Ectoparasites'
- Plantes
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- Cuscute
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- gui
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- Dactylanthus taylorii
- Animaux
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- Hirudinea (Sangsue)
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- Phthiraptera (Pou)
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- Siphonaptera (Puces)
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- Acari (Tiques)
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- Tantulocarida (Crustacés) Différents niveaux de parasitisme
Pour certaines plantes comme le gui, on parle d'hémiparasitisme parce qu'il ponctionne de la sève brute, tout en effectuant aussi une photosynthèse. Notes
Voir aussi
- Cleptoparasite
- Commensalisme
- Hôte
- Infection opportuniste
- Interaction biologique
- Parasitoïde
- Parasitologie
- Plante parasite
- Symbiose Bibliographie
- Claude Combes, Les Associations du Vivant : l'art d'être parasite, Flammarion, 2001. ==