L’Université de Genève, aussi connue sous le sigle d'UNIGE, est l'université de la ville de Genève (Suisse). Fondée en 1559 par Jean Calvin, sous le nom dAcadémie de Genève, comme un séminaire théologique et humaniste, elle obtient un rayonnement important. On y enseigne alors la rhétorique, la dialectique, l'hébreu et le grec. Elle étendra par la suite ses disciplines au siècle des Lumières et prendra le nom d'université en 1873 avec la création de la faculté de médecine. L'UNIGE propose chaque année plus de 240 types de diplômes et environ 150 programmes de formation continue dans des domaines extrêmement variés. Avant 2005, Les grades étaient la Licence, le DEA et le Doctorat. Depuis la rentrée 2005, l'Université a rejoint l'espace européen de l'enseignement supérieur par le passage de toutes les facultés au processus de Bologne. Genève se positionne également, via son appartenance à la LERU (League of European Research Universities), comme l'une des 12 meilleures universités de recherche en Europe. En 2005-2006, 13 182 étudiants fréquentent l'université (14 418 étudiants si l'on inclut HEI, l'IUED et l'Institut œcuménique de Bossey). 37% d'entre eux sont étrangers (131 pays représentés avec la France, l'Italie et l'Espagne en tête). 3263 professeurs et collaborateurs de l'enseignement assurent la bonne marche de l'institution. Cela en fait la deuxième plus grande université de Suisse après celle de Zurich. Elle a ainsi une vocation internationale affirmée et possède aussi le taux d'étudiantes le plus élevé du pays (59% contre 45, 6% en moyenne nationale). L'accès aux examens requiert le paiement d'une taxe de 500 francs suisses par semestre.
Structure
L'Université de Genève est composée de sept facultés :
- La faculté des sciences
- La faculté de médecine
- La faculté des lettres
- La faculté des sciences économiques et sociales (dont la section HEC Genève)
- La faculté de droit
- La faculté de théologie
- La faculté de psychologie et des sciences de l'éducation Il convient également d'y ajouter un Institut d'architecture, une École de traduction et d'interprétation ainsi que deux écoles facultaires (l'école de langue et de civilisation françaises intégrée à la faculté des lettres et l'école d'éducation physique et de sport intégrée à la faculté de médecine) et six centres et instituts interfacultaires (centre universitaire informatique, centre universitaire d'écologie humaine et des sciences de l'environnement, centre universitaire d'étude des problèmes de l'énergie, centre interfacultaire de gérontologie, l'institut d'histoire de la réformation et l'Institut européen de l'université de Genève). Il existe également trois instituts qui sont étroitement liés avec l'Université :
- L'Institut universitaire des hautes études internationales
- L'Institut universitaire d'études du développement
- L'Institut œcuménique de Bossey Rectorat
Crise de 2006
À la suite de travaux menés par une fiduciaire mandatée sur les comptes 2005, travaux toujours en cours, 8 cas de notes de frais abusives de certains professeurs sont transmis au procureur général. Des pratiques concernant notamment les gains accessoires des professeurs et les fonds de prévoyance ont depuis été mises en lumière. L'affaire éclate en mai 2006 et pousse le recteur André Hurst (en place depuis le 15 juillet 2003) à présenter sa démission. Le Conseil d'État genevois refuse sa démission mais accepte celle de la vice-rectrice Louisette Zaninetti. Suite à l'implication de la vice-rectrice Nadia Magnenat-Thalmann dans ce scandale, le recteur Hurst, la vice-rectrice et le vice-recteur Peter Suter présentent leur démission le 11 juillet 2006 (avec effet au 31 août). Cette démission collective est avalisée le 26 juillet par le Conseil d'État qui nomme alors une direction intérimaire (mandat courant du 2006 au 14 juillet 2007). Le professeur Jacques Weber, ancien doyen de la faculté des sciences, devient recteur. Anik de Ribaupierre, ancienne doyenne de la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, et Jean Kellerhals, professeur à la faculté des sciences économiques et sociales, sont désignés vices-recteurs/ices. Le troisième vice-recteur Charles Bader, professeur à la faculté de médecine, est nommé le 30 août. Le 20 décembre, le professeur Jean-Dominique Vassalli est désigné à la fonction de recteur pour un mandat de 4 ans (2007-2011). En 2007, Nadia Magnenat-Thalmann est totalement blanchie. L'audit n'aura revelé quasiment aucune fraude : les journalistes s'étaient saisis d'information peu valables. Cette fois-ci la fumée était bien plus importante que le feu. Le Conseil d'État forme également une commission externe chargée de rédiger un avant-projet de loi qui réformera en profondeur la gouvernance de l'institution. L'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss en prend la présidence. Le recteur de l'Université de Lausanne, Jean-Marc Rapp, fera aussi partie de cette commission de 15 membres. Liste des recteurs
Excellence de la recherche
Uni-Bastions, bâtiment qui abrite la faculté des Lettres Les secteurs phares de la recherche à l'Université de Genève sont les sciences de la vie (biologie moléculaire, bio-informatique, etc.), la physique des particules élémentaires, l'astrophysique, les sciences sociales et économiques, la psychologie, la chimie, la biochimie et la biophysique. L'UNIGE est aussi la maison-mère de 3 pôles de recherche nationaux en génétique (), en sciences des matériaux () et en étude des émotions (). Au plan national, l'UNIGE obtient les meilleurs résultats depuis plusieurs années entre toutes les hautes écoles universitaires suisses auprès du . Pas moins de 60 millions de francs suisses reviennent ainsi annuellement aux chercheurs genevois. Au niveau international, l'UNIGE a doublé le nombre de ses publications dans les revues scientifiques durant les 20 dernières années. En matière de biologie moléculaire, l'impact des recherches menées à Genève la situe au deuxième rang mondial, directement derrière Princeton. La physique genevoise occupe pour sa part le sixième rang mondial. La communauté universitaire genevoise bénéficie en outre d'un accès à de riches bibliothèques et à d'extraordinaires documents d'archives comme les archives de Jean Piaget. De plus, elle profite d'un esprit d'innovation dont témoignent des chercheurs de pointe comme Michel Mayor, avec la découverte des exoplanètes, Denis Duboule avec la génétique ou Nicolas Gisin avec la téléportation quantique. Carrefour des savoirs
Forte d'une présence internationale unique en Europe, l'UNIGE ne cesse de développer des liens avec les organisations internationales et non-gouvernementales établies à Genève. Ses programmes d'études se développent de manière très significative dans ce domaine grâce aux synergies mises en place entre des organisations comme le BIT, l'OMS, l'ONU mais également les instituts rattachés à l'Université : l'Institut de hautes études internationales, l'Institut œcuménique de Bossey et l'Institut universitaire d’études du développement. De plus, le Réseau universitaire international de Genève vise à faire collaborer chercheurs et organismes internationaux sur des thèmes comme le droit humanitaire ou le développement durable. Conjointement avec les autres universités romandes, Genève propose plusieurs diplômes post-grades en sciences économiques et sociales, en pharmacie, en bio-médecine, en psychologie, lettres, études genre, écologie humaine et science de l'environnement, sociologie et biologie. Apprendre en réseau
Sur le plan national, l'UNIGE participe notamment à 2 réseaux de collaborations ambitieuses. D'une part Science, Vie, Société (SVS), un programme d'innovation et de développement élaboré avec l'Université et l'École polytechnique fédérale de Lausanne. D'utre part, le Triangle Azur, un réseau comprenant les Universités de Lausanne et de Neuchâtel, vise à la mise sur pied de formations communes. Les scientifiques de l'université collaborent étroitement avec ceux du CERN, de l'ESO, de l'ESA et de la NASA. Dans le cadre du 6 PCRD, qui s'étend de 2002 à 2006, 42 projets étaient en cours en 2004. Parmi ceux-ci, 17 portent sur les technologies de l'information, 15 sur les sciences de la vie, 4 sur les nanosciences et l'étude des matériaux, 3 sur les sciences sociales et humaines, 2 sur l'énergie et un sur l'astronomie. Enfin, sur le plan international, l'UNIGE ne compte pas moins de 80 accords de collaboration avec des universités des 5 continents. Afin renforcer ses liens avec la Genève internationale, l'Université de Genève a également créé le Réseau universitaire international de Genève (RUIG) en 1999, en collaboration avec l'IUHEI, l'IUED, l'Office des Nations Unies à Genève et le CICR. Enseignants et chercheurs
Fondateurs
-Jean Calvin (1509-1564)
-Théodore de Bèze (1519-1605) Contemporains
Anciens étudiants connus
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